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Commençons, pour exercice, à regarder ce que peut faire un boitier compact 1" de 2010.

Les boitiers de milieu de gamme, sont capables aujourd'hui de faire des choses très étonnantes et souvent ces boîtiers d'averti.e.s sont très largement sous exploités.
Pour preuve, je me balade souvent avec le Canon Powershot G12, (et je suis très surpris de ses capacités) dans une veste pour 410 grammes !

Mon Canon PowerShot G12 de 2010 : une petite bombe et pourtant il est obsolète !

En autres :

  1. Format RAW si je veux, (ou JPG + CR2), ou etc...
  2. Mode : P, Av; Tv, M, Scènes (baah, nul),... et vidéos,
  3. ISO de 80 à 3 200 (donc bon jusqu'à 1 600 ISO),
  4. Molette d'IL : de -2 IL à + 2 IL par 1/3 IL,
  5. Zoom 28 - 140 mm stabilisé,
  6. Macro,
  7. Ouverture f/2,8 à f/8 glissant,
  8. Vitesse de 15" à 1/2 000 s,
  9. Braketing au flash,
  10. Mesure Évaluative, centrale et spot,
  11. Blocage de l'exposition *,
  12. 10 M pixels (presque la taille d'un A3 sans interpolation),
  13. Histogramme et hautes lumières,
  14. Prise HDMI,
  15. La mesure spot peut même se régler sur le centre ou sur le zone AF !
  16. etc...

Je l’emmène partout car de la taille d'un smartphone, mais deux fois plus épais, pour quelques centaine de grammes, pourquoi m'en passer !

Le G12 dans un cas extrême :

Canada : 22h30 à - 35° C, il fait nuit, les phares de la KIA éclaire la route.
Il n'y a strictement rien, pas une cabane, un abris, pendant plus de 60 kilomètres, à part de la neige et des épicéas dans cette forêt Boréale.
Murdochville est encore à plus de 65 kilomètres.
Malgré le passage incessant des chasses neige, le goudron de la route nous ne le verrons jamais.

Canon G12 22h30 -35 °C Canada

La batterie dans ma veste et mes trois couches de gants ne m'ont pas empêché de prendre cette scène extrême fin janvier dans les Appalaches Canadiennes.
Cliquez pour agrandir. (Canon G12 1 600 ISO 1/15s)

Le G12 en toute circonstance

G12 tout les matins au Canada

Le G12 est d'attaque dès 7h00 du matin à - 30 ° C.
Et tout les matins c'est la même chanson : 30 à 40 cm de neige tombée dans la nuit voir des fois + 60 cm. Mais toujours à -20 ° voir -30 °C.
Pour accéder à la voiture il y a une méthode, si vous avez oublié l'accessoire dans la voiture, il fait d'abord y accéder en passant par la porte arrière.
Puis avec cet accessoire spécial neige (une sorte de petit balai brosse muni d'un grattoir et d'un râteau court), vous allez petit à petit tout dégager et ça tout les matins.
La malle : il faudra bien faire attention car sinon c'est 60 litres de neige à l'intérieur s'il vous prend l'envie de l'ouvrir un peu trop tôt et les valises n'aiment pas trop ça !
Pour la plaque d'immatriculation on ne s'en occupe surtout pas du tout. Le gel et la projection de bout/neige la rende illisible pendant des mois entre -20 °C et - 45°C.
Puis il n'y en a pas à l'avant. D'ailleurs pourquoi faire au Canada, puisqu'il n'y a qu'un radar pour 1 500 000 km².
Les policiers et les canadiens sont bien plus occupés à d'autres choses l'hiver.
Et moi qui croyais qu'il ne neigé qu'à 0 °C. Beuh et ben, au Canada non, il faut atteindre au moins -30°C pour être quasiment sûr qu'il ne neigera pas.
C'est d’ailleurs ce que j'ai remarqué à - 45°C pas de neige, ni - 35°C. Comme quoi vive le grand froid mais là, elle ne fond pas !!!
Et en plus la neige est tellement molle qu'il est impossible de faire des boules de neige !  pas content
Et il neige presque tout le temps en janvier dés que le température monte à - 30 °C  -20 °C !

G12 Alpes Canada

Rien de tel pour faire des photos en cabine avec un compact : ni vu, ni connu. C'est dans la boîte !
Le G12 à travers un hublot et le piqué est excellent, pourquoi ? Pas la peine de se trimbaler avec un reflex à plusieurs milliers d'euro !
Cliquez pour agrandir.

Le G12 en randonnée et nature

Partout ou je randonne je part au moins avec ce compact qui me fait de très jolies CR2 (RAW).
Il est rangé dans la poche de mon sac à dos ventral et prêt à l'emploi pour toutes circonstances.

G12 sentier Serre Girardet

Balade humide et pluie dans les sentiers du grand Veymont (qui n'en finissent pas).
Le G12, bien au sec, en moins de 3 secondes ! (Cliquez pour agrandir)

G12 forêt Vercors

Le Vercors de tout temps avec la brume et les muguets. Des instants magiques de nature, heureusement mon G12 est là pour immortaliser cette scène de sous bois.
Cliquez pour agrandir.

Le G12 en instantané

Oui je sais les photographes ont de drôles de lubies.
Après une longue séance photo. de repérage au Ventoux avec les reflex de + 2 Kg. Il est plus raisonnable de prendre un peu d'air frais.
Le G12 est toujours là pour déclencher !

G12 Parachutisme sans Parachute

Ne voilà pas que mon collègue photographe, sans me prévenir, lui prend l'envie de faire du parachutisme sans parachute !
Les appareils sont dans la malle de la voiture mais pas le G12 qui est resté dans ma veste, vite je déclenche.
La suite on la connaît, c'est une nouvelle discipline qu'il l'a inspiré… la chute et il est enfin libre !
Cette discipline photographique est la « Jumpologie ». Elle est le symbole par excellence du bonheur de vivre !
Alain est heureux et libre, il le montre !
Après une reconnaissance d'un spot de plusieurs heures nous nous relâchons !
« La Jumpologie est née en 1950, de Philippe Halsman, qui n'aura de cesse de questionner son art et de repousser les limites de son médium.
Il s'est illustré non seulement par sa parfaite maîtrise des techniques photographiques, mais également par la diversité de ses champs d'activité ».
Ici, Alain ne s'est prêté qu'au jeu de la jumpologie (l'art du saut en photographie), pour montrer son bonheur d'une journée passée entre photographes amoureux de la nature.
Par contre pour la prise de vue ma technique m'a été bien utile ! heureux
Un compact ; G 12 soit il, n'est pas spécialement conçu pour ça !

On voit bien qu'à la lecture de cet article, que ce n'est le matériel qui fait le photographe !
Ni le photographe avec le meilleur matériel qui fait LA PHOTO.

Mais plutôt un mixte de plusieurs choses : l'envie, la persévérance, le courage, l'acharnement, la patience, les connaissances de la discipline, l'expérience, les techniques, l’œil, le savoir, la composition, les extrêmes, les plus belles scènes, les plus belles lumières, bien connaître son appareil, le connaître par cœur, savoir en tirer profit et savoir quand en changer et pourquoi mais surtout trouver ses limites avant d'en changer, etc...

Et beaucoup de maîtrise, d'erreurs, de ratés et de temps perdus qui en fait n'est jamais perdu...pour qui sait entendre.

Inutile de mettre dans les mains un Nikon D810 ou le nouveau Nikon D6 sans avoir poussé au bout les autres appareils dans leurs dernières limites.

Là on sait pourquoi.

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